Psychanalyste Paris 3e
Psychanalyse & Écriture
Écrire, un rêve éveillé
« Sommes-nous vraiment autorisés à comparer le poète au « rêveur en plein jour » et ses créations à des rêves diurnes ? », voici la question que nous pose Sigmund Freud dans La création littéraire et le rêve éveillé. Est-ce qu’écrire, reviendrait à rêver éveillé ? Est-ce que créer pourrait se comprarer à produire des rêves ? Ici s’invite l’imaginaire, la fiction, ou plutôt les fictions qui habitent l’esprit de tout un chacun·e. L’imaginaire nous relie à notre enfance, au jeu, à notre capacité à distinguer le monde de la rêverie de celui de la réalité, et Sigmund Freud de poursuivre « le poète fait comme l'enfant qui joue ; il se crée un monde imaginaire qu'il prend très au sérieux, c'est-à-dire qu'il dote de grandes quantités d'affect, tout en le distinguant nettement de la réalité. »
L'inconnu qu'on porte en soi
« Si on savait quelque chose de ce qu’on va écrire avant de le faire, avant d’écrire, on n’écrirait jamais. Ce ne serait pas la peine » Margueritte Duras poursuit : « écrire c’est aussi ne pas parler. ». Il est vrai que les mots que l’on écrit ne sont jamais les même que ceux que l’on dit. L’écriture ouvre la voie à d’autres espaces en soi, à d’autres manières de mettre en mouvement sa pensée. « C’est l’inconnu qu’on porte en soi : écrire, c’est ça qui est atteint. C’est ça ou rien. L’écriture c’est l’inconnu ». Écrire est un saut dans le vide, un risque, une surprise.
Le rêve et l'écriture
Sigmund Freud aura cette expression – devenue célèbre - pour qualifier le rêve de « voie royale vers l’inconscient ». Mais Antonino Ferro y ajoute un complément décrivant une nouvelle dynamique : « Le rêve constitue la voie, la clé pour atteindre l’inconscient, mais le rêve contribue sans cesse à alimenter l’inconscient ». La voie fonctionne dans les deux sens : le rêve me renseigne et m’enseigne tout autant qu’en le travaillant, je contribue à nourrir son expérience. Dans le cas de l’écriture, la production réagit pareillement : j’écris, et ce faisant, j’alimente mon imaginaire.
Un passage par l'écriture dans une psychanalyse ?
De la même manière l’on pense en dormant, nous rêvons en écrivant. Rêveur la nuit, songeur le jour, le sommeil comme l’écriture produisent des états propices à laisser s’échapper – par la levée de la censure – des bribes de nos désirs, fantasmes, angoisses, inconscientes. « Les mots que l’on prononce ne sont pas les mots que l’on écrit. Autre synthaxe. Autre monde. » écrit Pascal Quignard. Le passage à l’écriture s’opère parce que quelque chose ne peut être dit à personne. Mais ce qui ne peut se dire, peut s’écrire tout comme ce qui ne peut s’entendre ou se réaliser, peut se rêver. La remontée des contenus latents se fait par les mécanismes du rêve qui ne sont autres que des procédés littéraires. La forme stylistique ou poétique permet donc le déguisement, le déplacement, la métaphore, autant d’outils formels et structurels qui peuvent se proposer pour cadrer une écriture des profondeurs.
Je propose un passage par l'écriture lorsque l'analyse ne permet plus d'explorer par la libre association d'idées, lorsque les mots manquent, lorsque l'imaginaire se tarie. L'écriture remet en mouvement la pensée.
Faire une psychanalyse à Paris 3e et Paris 11e
Dans mon cabinet à Paris (3e et 11e) je reçois toute personne qui souhaite démarrer une psychanalyse. Je m'intéresse à tous les processus qu'ils soient psychiques (conscient et inconscient), corporels (écoute active du corps) ou symboliques (espace du rêve). La psychanalyse se déroule en face à face dans un premier temps, mais une posture allongée peut rapidement être suggérée.
Je propose un passage par l'écriture pour travailler sur l'imaginaire, les métaphores, le rapport à l'image du corps, ou débloquer certaines émotions quand la tension est trop forte.
Je suis l'autrice d'un mémoire de master portant sur la clinique de l'écriture, une expérience de l'inconscient par la médiation écriture.