Un atelier-bulle d'écriture conçu sur mesure en partenariat avec la marque Lush.
Une bulle de savon ou une bulle d'écriture ?
La demande de Lush est précise : lors d'une journée dédiée à la santé mentale, nous aimerions proposer à notre communauté une expérience d'écriture autour des émotions.
Il ne s'agit pas de mettre en avant leurs produits, mais bien de penser un espace propice à l'exploration de soi, à l'écriture dans ce qu'elle a de plus intime.
L'équipe de Lush est d'accord pour ajuster le dispositif aux contraintes que réclame un tel exercice : cadre chaleureux, peu de participant·es, des attentions portées au matériel proposé et bien sûr, des consignes d'écriture à la fois individuelles et groupales, progressives tant dans la dextérité d'écriture qu'elles demandent que dans l'exploration des métaphores en lien avec les émotions qu'elles proposent.
Pour le dire de manière métaphorique : on entre dans l'écriture comme un dans un bain, en douceur. On descend explorer les profondeurs, par paliers.
J'imagine alors cet atelier-bulle, en tout petit groupe, dans un espace calme.
Le rituel du début d'atelier est très important. Il permet à chacun·e de se reconnecter à l'unité coeur-corps-esprit mobilisé pour écrire. Il permet aussi, dans un même mouvement, de se connecter aux autres. De se rencontrer autrement que dans la vie de tous les jours.
On ne dit pas "bonjour" ou "comment vas-tu" mais "soleil", "plaisir" ou encore "mon coeur est enjoué".
Commencent alors les jeux d'écriture... Le "si j'étais" introductif permet de jouer avec les mots proposés par le groupe et d'entrer dans l'écriture comme dans une danse.
Une minute trente par mot : ça glisse, ça tourne, ça contourne, pour se dire dans une autre langue - celle des images et des métaphores - au rythme du chronomètre et de ces nouveaux éléments à incorporer dans son récit comme dans une préparation culinaire.
D'autres consignes suivront comme faire parler un objet précieux que l'on porte sur soi (OuLiPo) ou comment parler de son intimité à travers un bijou, des écouteurs ou une boite de spasfon. Une proposition inspirée par le poème de Boris Vian Je veux une vie en forme d'arrête puis une recette et des listes. La poésie devient un espace de contrainte et de liberté, de jeux et de sérieux, de respect des règles et d'invention.
La bulle de l'atelier fait son oeuvre, chacun·e est à la fois dans son dedans et dans le dehors : transparence des parois à l'image des voix qui se lisent, des yeux qui accueillent, des sourires qui font retours.
Les temps de lecture qui ponctuent l'atelier sont riches d'émotions. Après avoir écrit pour soi dans le silence sous son unique regard, il est temps de se lire.
Vertige de la lecture où dire ses propres mots permet de les entendre, où recevoir les mots de l'autre permet de le (se) reconnaitre.
Sourires complices, tendres, accueillants, emphatiques, soutenants... Regards amusés, charmés, reconnaissants... Résonances des mots, des émotions, dans les textes des un·e des autres... Ah ! Ces lectures !
Viens alors la fin de l'atelier. Un temps pour se dire merci avec l'écriture.
Pour certain·es, l'écriture est une découverte, pour d'autres une redécouverte, ou encore un lien de tous les jours.
"Merci pour votre écoute et vos pupilles alertes. Merci d'avoir osé, raturé. Merci pour votre tendresse discrète."
L'atelier n'a duré q'une heure trente et pourtant...
Pour en savoir plus sur l'écriture thérapeutique.
Merci à toute l'équipe de Lush.